Des mots pour…analyser une image

Niveau 4°-3°

Photographies, peintures, gravures, vignettes de BD, images publicitaires…les images qui nous entourent sont nombreuses et variées. Les images créées par les artistes et les professionnels sont issues d’un travail de réflexion et de décisions, qu’il est important de questionner et d’explorer afin de comprendre l’image, sa fonction et son impact.

1-Présentation générale :

On donne les informations générales concernant l’image : technique, titre, nom de l’artiste/de l’auteur, date, dimensions, genre, style…

La technique : elle correspond aux outils et aux matériaux utilisés. Les techniques de l’image sont par exemple la photographie, le dessin (au crayon, aux crayons de couleur, au fusain…), la peinture (à l’huile, acrylique, aquarelle…), la gravure, le collage, etc.

Le genre : c’est le sujet représenté.

A partir du XVIIème siècle, les genres en peinture sont classés selon leur importance. La hiérarchie des genres suit cet ordre : peinture d’histoire (sur de très grandes toiles), portrait et autoportrait, scène de genre, paysage, marine, nature-morte (sur de petits formats). La vanité fait partie des nature-mortes.

Scène de genre : représentation d’une scène du quotidien, avec des personnages ordinaires, anonymes.

Nature-morte : représentation d’objets inanimés, comme des ustensiles, des meubles, des étoffes, des végétaux, des animaux (mais qui sont morts). La nature-morte représente souvent une scène en cuisine, ou une composition de fleurs ou de fruits.

Le style : c’est la manière de représenter. Le style peut être figuratif ou abstrait (quand l’image ne représente rien de reconnaissable de la réalité), réaliste ou schématisé, naïf, expressif, etc.

Exemple :

Downtown, New-York, est une photographie argentique en noir et blanc réalisée par Henri Cartier-Bresson en 1947, qui représente un paysage urbain.

2-Description plastique :

On s’intéresse aux différents choix de l’artiste/de l’auteur : le plan, l’angle de vue, les couleurs dominantes, la composition, la luminosité, etc.

La composition : c’est l’agencement des différents éléments représentés. Parfois la composition suit une forme géométrique (triangle, cercle).

La composition produit des lignes de force, qui structurent l’image et qui orientent le regard du spectateur et l’amènent sur des éléments importants.

La luminosité : c’est la quantité de lumière dans l’image et les contrastes entre les zones d’ombre et de lumière. Parfois une image peut être très sombre avec une seule source de lumière assez forte.

Le plan, l’angle de vue : retrouve le vocabulaire du cadrage en cliquant ICI

Exemple :

Dans La laitière de Johannes Vermeer, peinture à l’huile réalisée en 1658, le sujet principal est centré et vue à hauteur de regard dans un plan rapproché, ce qui produit une proximité avec la jeune femme. Les couleurs dominantes sont le blanc, le bleu et le jaune, que l’on retrouve à la fois sur la jeune femme, dans des nuances plus vives, et dans son environnement. La lumière provient de la fenêtre en partie hors-champ, à gauche. La lumière est douce et éclaire les aliments disposés sur la table, la jeune femme et une partie du mur blanc, à droite.

La jeune femme regarde le lait couler dans le bol, elle a l’air concentré. Une ligne de force part de son regard et suit son bras jusqu’au lait qui s’écoule. C’est d’ailleurs à cet endroit du tableau que le plus fort contraste a lieu : entre l’ombre noire de l’intérieur de la cruche et le blanc très lumineux du lait.

Exemple : en hommage à Albert Uderzo, dessinateur et coauteur des aventures d’Astérix et Obélix, décédé le 24 mars 2020

Cette vignette issue d’un album d’Astérix le gaulois représente trois personnages dans un angle de vue horizontal, en plan moyen. Les personnages et la marmite sont alignés au premier plan dans la largeur de l’image. Les couleurs dominantes sont le bleu, que l’on retrouve dans le ciel à l’arrière plan et dans chacun des personnages, ainsi que le blanc et le jaune, que l’on retrouve également chez chaque personnage et sur la marmite. La louche que tient le druide Panoramix forme une ligne de force qui va de la bouche ouverte d’Obélix à la marmite. Cette ligne de force souligne le fait qu’Obélix convoite la potion magique contenue dans la marmite. Obélix est en partie hors-champ, comme si il avait surgi soudainement et qu’il voulait rester « discret » pour avoir une chance de goutter enfin à la potion magique.

3-L’effet produit

Après avoir décrit tous les choix de l’artiste/de l’auteur, on s’interroge sur l’effet qu’ils produisent sur le spectateur. Quelle émotion, quelle sensation l’image produit-elle?

Cette partie de la description est subjective, elle dépend de chacun d’entre nous. Toutefois, elle est argumentée grâce aux éléments de description des étapes 1 et 2.

Exemple :

Dans La laitière, la lumière douce et la blancheur du mur à l’arrière plan, dont la partie éclairée occupe une grande partie de l’espace, produisent une sensation de sérénité, de paix. On imagine que le seul bruit dans cette pièce est le léger clapotis du lait qui s’écoule dans le bol. La jeune femme est entièrement occupée à sa tâche, et son air concentré, ainsi que ses manches retroussées lui donnent un aspect rassurant et une impression de savoir-faire.

Ce n’est donc pas un hasard si la marque Nestlé a choisi ce tableau pour en faire le logo de sa gamme de produits La laitière, qui reprend même le titre de l’œuvre de Vermeer. Nestlé cherche à véhiculer l’idée de savoir-faire et le côté rassurant du fait maison…même si on imagine bien que l’ambiance et les produits doivent être très différents dans les usines Nestlé!

Retrouve la fiche de cours, avec le vocabulaire et l’œuvre analysée en classe en cliquant ICI

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